Senegal: Razones detrás de la turbulencia preelectoral

[Todos los vínculos llevan a páginas en francés, a menos que se indique lo contrario.]

Dada el turbulento periodo preelectoral por el que está atravesando Senegal, muchos observadores están preocupados de que los senegaleses estén contribuyendo a un progresivo menoscabo de la democracia, a pocas semanas de las elecciones presidenciales.

El presidente Abdoulaye Wade de Senegal fue elegido jefe de estado por primera vez en 2000 y ha decidido postular a un tercer periodo, aunque esto no debería permitirse según la Constitución. Muchos senegaleses están protestando por la decisión de permitirle postular y varios factores preocupan a los votantes senegaleses.

President Abdoulaye Wade. Image via Wikipedia (CC-license-2.0.

El presidente Abdoulaye Wade. Imagen de Wikipedia (CC-license-2.0).

Fatou Diop resalta el hecho de que Wade es el candidato con más edad en el mundo:

Le fait est sans doute unique dans les annales de l’histoire mondiale : Me Abdoulaye Wade est candidat à l’élection présidentielle de 2012 pour un mandat de 7 ans à l’âge de …86 ans. En filigrane du débat politique actuel, se pose la question de sa succession, beaucoup le soupçonnent de vouloir un troisième mandat pour transmettre le pouvoir à son fils.

El hecho es sin duda único en los anales de la historia del mundo: el señor Abdoulaye Wade es candidato en las elecciones presidenciales de 2012, para un mandato de siete años a la edad de… 86 años. Implícito en el actual debate político está el tema de la sucesión, muchos suponen que busca un tercer mandato para transmitir el poder a su hijo.

Desde su llegada al poder en 2000, Abdoulaye Wade se ha valido de maniobras para seguir en el poder. Langangui regresa al hecho de que Wade adoptó el cambio cuando fue elegido. Pero sus promesas quedaron vacías y el momento para el cambio parece haber terminado hace tiempo:

Tout juste élu en 2000, animé, pensait-on de bonnes intentions il remanie la Constitution. Un nouveau texte instituant le quinquennat au lieu du septennat initial, stipulant que le mandat présidentiel « est renouvelable une seule fois » est adopté. Chacun avait compris que Wade serait lui-même concerné par cette disposition quoiqu’il ait été élu un an après la modification du texte constitutionnel. D’ailleurs en 2007, après sa réélection, il déclara publiquement qu’il ne se représenterait plus.

Recién elegido en 2000, animado, se pensaba, de buenas intenciones, modifica la Constitución. Se adopta un nuevo texto que instituía un quinquenio en lugar de los siete años originales, y que estipulaba que el mandato presidencial «es renovable una sola vez». Todos entendieron que el propio Wade quedaría incluido en esta disposición, por haber sido elegido un año antes de la modificación de la Constitución. Además, en 2007 luego de su reelección, anunció públicamente que no volvería a postular.

El siguiente video fue cargado en YouTube por el usuario el 6 de abril de 2011, y detalla la intención del presidente Wade de no postular como candidato presidencial en 2012:

Sin embargo, Wade contradijo sus palabras y postulará a la reelección:

C’était mal connaître le bonhomme. Dans l'intervalle, en 2008, il fit à nouveau modifier la Constitution pour réinstaurer le septennat renouvelable une fois (vous suivez ?), avant d'échouer l'année dernière dans une autre tentative de modification constitutionnelle qui consistait à organiser un scrutin présidentiel à un tour, dans un système de ” ticket présidentiel ” à l'américaine (chaque candidat aurait été affublé d'un vice-président, Wade se présentant avec son fils Karim, par exemple). Deux mandats donc, un de sept ans et un autre de cinq qui s’achèvent, mais qu'il voudrait prolonger par un énième septennat
Quand on rappelle au « Vieux » sa promesse de ne plus se représenter il répond « Ma Waxoon ? Waxeet » (« je l’ai dit, je me dédis ») » en wolof, la langue la plus parlée dans le pays.

El buen hombre fue totalmente mal entendido. En el intervalo de 2008, hizo modificar nuevamente la Constitución para reimplantar el periodo de siete años, renovable por una vez (¿me siguen?), antes de fracasar el año pasado en otro intento de modificación constitucional que consistía en organizar un elección presidencial de una vuelta, en un sistema con estilo estadounidense de «billete presidencial » (cada candidato acompañado de un vicepresidente, Wade se presentó con su sobrino Karim, por ejemplo). Así pues, se hizo de dos mandatos, uno de siete años y uno de cinco años, pero que quiere prolongar por un enésimo periodo de siete años.
Cuando le recordamos al «Viejo» de su promesa de no volver a postular, respondió «Ma Waxoon ? Waxeet» («lo dije, ahora lo desdigo») en wolof, el idioma más hablado en el país.

Babacar NDiaye resalta el evidente nepotismo de Wade al llevar a su hijo Karim a varios puestos clave del gobierno:

Le fait le plus marquant du « règne » de Wade est certainement la mainmise de son fils sur l’Etat. Ce même fils qui n’a jamais rendu compte sur sa gestion de l’ANOCI et qui, après sa défaite inoubliable lors des élections locales en 2009 [dans son propre bureau de vote] , a été nommé au poste de Ministre d’Etat avec un portefeuille qui empiète sur d’autres ministères. En plus d’être le ministre de la coopération internationale qui n’est rien d’autre qu’un démembrement du ministère des Affaires Etrangères, il est également le ministre de l’énergie, des transports aériens et des infrastructures. Il est ainsi à la tête d’un « mini gouvernement » dans le gouvernement. Dans le pure style « Wadien », il s’agissait de faire un « pied de nez » aux sénégalais qui ont freiné l’ascension fulgurante du « Prince » en quête de légitimité et de popularité. La raison évoquée par Wade sur l’attribution d’un tel « super ministère » à son fils est qu’il a « une formation particulière et rare ». Il est diplômé de la Sorbonne en audit et management (..) C'est ce népotisme que dénonce l’opposition et la rue et qui a aussi poussé le chanteur Youssou NDour à présenter sa candidature pour l‘élection présidentielle de 2012. Un acte qu’il voit comme un devoir à l‘égard de ses concitoyens.

La característica más marcada del «reinado» de Wade es ciertamente el dominio de su hijo en el Estado. Este mismo hijo, que nunca respondió por su administración de la OIC, agencia nacional que, luego de una inolvidable derrota en las elecciones locales de 2009 [en su propio lugar de votación], fue nombrado Ministro de Estado con un portafolio que invadía los de otros ministros. También fue Ministro para la Cooperación Internacional, que no era otra cosa que una división del Ministerio de Asuntos Exteriores, también fue nombrado Ministro de Energía, Rutas Aéreas e Infraestructura. Así es la cabeza de un «minigobierno» dentro del gobierno. En clásico estilo wadiano, era una burla a los senegaleses, detuvo el rápido ascenso del «Príncipe» en su búsqueda de legitimidad y popularidad. Las razones de Wade para conferir ese «super ministerio» a su hijo es que tiene «una educación especial y única». Tiene un grado en auditoría y gerencia de La Sorbona. (…)  Es este nepotismo lo que se denuncia en las calles y que motivó al cantante Youssou NDour a presentar su candidatura para las elecciones presidenciales de 2012, una decisión que ve como un deber para con el pueblo.

Fatou Diop continúa:

En juin, il avait tenté un ènième tour de passe- passe : une modification qui devait permettre d’élire simultanément un président et un vice-président avec un minimum de 25% des suffrages exprimés au premier tour. Une manipulation qui a mis le feu aux poudres. De violentes émeutes éclatent à Dakar et Wade finit par retirer le projet.

En junio, trató un enésimo intento de jugarreta: una modificación que debía permitir elegir simultáneamente un presidente y un vicepresidente con un mínimo de 25% de los votos emitidos en la primera vuelta. Una manipulación que encendió la mecha. Disturbios violentos estallaron en Dakar [ver enlace] y Wade terminó retirando el proyecto.

Langangui explica que Wade ha movilizado muchos recursos para conseguir que se apruebe su candidatura:

S’agissant de l’interdiction que lui fait la Constitution de se présenter à un troisième mandat il requiert à grands frais des constitutionalistes étrangers. A la question de savoir si la première élection de M. Wade, en 2000, entrait pas dans le champ de la réforme constitutionnelle, adoptée en 2001 et limitant à deux le nombre de mandats consécutifs la réponse de ces derniers fut bien entendu négative. Pourtant cinq constitutionnalistes sénégalais – dont un membre du comité de rédaction et de la Constitution – avaient tous estimé que cette disposition devait s’appliquer au président candidat. « L’esprit et la lettre de la Constitution interdisent un troisième mandat à Wade. C’est pourquoi nous devons refuser le dépôt de sa candidature », avait alors déclaré Mounirou Sy, professeur de droit à l’université de Dakar…
Ce débat vient d’être tranché par « cinq Sages du Conseil constitutionnel », tous nommés par Wade. Ces derniers ont déclaré hier vendredi 27 janvier que le président sortant pouvait se présenter, avec treize autres candidats, à l’élection présidentielle du 26 février prochain, invalidant au passage la candidature du chanteur Youssou Ndour (Le Conseil constitutionnel a motivé son refus de valider la candidature de Youssou Ndour en constatant qu'il ” a produit une liste de 12.936 électeurs appuyant sa candidature, dont seulement 8.911 ont pu être identifiés et leurs signatures validées “, alors qu'il en faut 10.000 au minimum).
Le choc de la nouvelle a été rude, notamment chez les jeunes à Dakar. « Si Wade participe aux élections, il n’y aura pas d’élections. Si les membres du Conseil constitutionnel valident sa candidature, ils seront responsables de tout ce qui adviendra au Sénégal » avait averti un militant des droits de l’homme.

En reacción al impedimento constitucional de postular a un tercer periodo, hizo grandes gastos para convocar a expertos constitucionales del extranjero. A las preguntas de si la primera elección del Wade, en 2000, fue bajo los auspicios de las reformas constitucionales adoptadas en 2001, con lo que la cantidad de sus mandatos se limitaba a dos, la respuesta de los expertos extranjeros fue, por supuesto que no. No obstante, cinco expertos constitucionalistas senegaleses – incluido un miembro del Comité que preparó el proyecto y de la Constitución – todos consideraron que la cláusula debería ser aplicable al actual presidente que busca la reelección. «El espíritu del texto de la Constitución impide a Wade postular a un tercer término. Es por esta razón que debemos rechazar su solicitud de candidatura», afirmó Mounirou Sy, Profesor de Derecho en la Universidad de Dakar…
El debate fue resuelto por «cinco expertos del Consejo Constitucional», todos designados por Wade. El viernes 27 de enero estos expertos anunciaron que el saliente presidente no podría postular a la elecciones, junto con otros trece candidatos, el 26 de febrero. Al mismo tiempo, también dejaron sin efecto la candidatura de Youssou Ndour (la razón que el Consejo Constitucional dio para negarse a dar validez a la candidatura de Youssou Ndour fue que «presentó una lista de 12,936 electores que apoyaron su candidatura, pero de ellos solamente 8,911 pudieron ser identificados y sus firmas verificadas «, mentras se necesita un mínimo de 10,000).
Esta noticia llegó como una noticia chocante para la juventud de Dakar. Según un activista de derechos humanos, «si Wade continúa en las elecciones, no habrá elecciones. Si los miembros del Consejo Constitucional aprueban su candidatura, serán responsables por las consecuencias en Senegal» .

En su página de Facebook, el Movimiento 23 de junio explica las razones detrás de la rabia:

On n'est pas riches, on n’a pas de pétrole, ni d'or, ni de diamant… mais on a toujours eu la paix, et notre honneur, aujourd'hui le Sénégal a honte… tout ça pourquoi… parce que pour Wade, il faut que Karim Wade soit Président… on ne se laissera jamais faire.

No somos ricos, no tenemos petróleo, ni oro ni diamantes… pero siempre hemos tenido paz y nuestro honor, hoy Senegal está avergonzado… todo por eso… porque Wade debe ver a Karim convertirse en presidente… nunca se le permitirá hacer esto.

Las protestas posteriores en contra de la candidatura de Wade han resultado en ocho muertos, incluido un oficial de policía y una muchacha, y otra muchacha ha perdido la visión de un ojo. Como Vincent Hugueux indica en su blog, Abdoulaye Wade está quitando importancia a las protestas, y los describe como «muestras de petulancia».

El Movimiento 23 de Junio se reunió el 11 y 12 de febrero y decidió que a partir del martes 14 de febrero en adelante, los manifestantes ocuparían la Plaza del Obelisco y no saldrán hasta que Wade retire su candidatura. La primera ronda electoral está programada para el 26 de febrero. Todos los candidatos, menos uno, han decidido suspender sus campañas hasta el 16 de febrero y estarán en conversaciones con el Partido Demócrata de Senegal, el partido del presidente Wade.

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