Con el recuerdo del escándalo de Dominique Strauss Kahn todavía fresco, un nuevo escándalo sacudió Francia y la próxima campaña electoral francesa de 2012. Robert Bourgi, un turbio abogado y asesor de «asuntos africanos» confesó [fr] a los medios franceses que durante años había actuado como intermediario entre los políticos franceses y jefes de estado africanos francófonos, llevando aproximadamente US$20 millones en efectivo al expresidente Chirac, al ex Ministro de Asuntos Exteriores, Dominique de Villepin y al líder de extrema derecha Jean-Marie Le Pen, para financiar pasadas campañas electorales.
“No exactamente noticias de último minuto”
A pesar de la tormenta de negaciones y demandas por difamación, Mwona Mboka, en Congo, repitió un sentimiento ampliamente compartido [fr] en Francia y en África:
Ce n’est pas un scoop, tout le monde le sait. Il a tout simplement oublié de nous révéler le montant des commissions qu’il prenait au passage.
Franciáfrica [en], nombre genérico para el neocolonialismo francés y el saqueo de recursos naturales en sus antiguas colonias, ha sido investigado durante años a través de libros, artículos y documentales (video). Sin embargo, esta es la primera vez que un actor clave en la red «Franciáfrica», llamando a los presidentes africanos por su nombre de pila, da información privilegiada.
Su confesión se lee como el guion de una película de la mafia: fajos de efectivo metidos en maletas y hasta en tambores africanos enviados al Palacio del Elíseo, nombres en clave como «Mamadou» para el Ministro De Villepin y «Daddy» para el fallecido presidente Bongo.
La lista de supuestos financiadores, todos ellos presidentes africanos, incluyen: al fallecido Omar Bongo en Gabón, Blaise Compaoré en Burkina Faso, Laurent Gbagbo en Costa de Marfil, el presidente Wade y su hijo Karim en Senegal, Denis Sassou Nguesso en la República de Congo, y hasta el presidente de Guinea Ecuatorial, antigua colonia española, Teodoro Obiang. Un asistente cercano del expresidente Gbagbo [fr] en Costa de Marfil confirmó las acusaciones de Bourgi.
Miles de comentarios y reacciones han inundado las blogósferas africanas. En la República del Congo, un país rico en petróleo aquejado por la pobreza, 216 congoleses expresaron en Mwinda.com [fr] la rabia, humillación y exasperación compartida por los cibernautas en toda África francófona.
Voilà qu’on nous flanque en plein visage les méfaits ou crimes dont est capable la prétendue douce France, berceau des droits de l’homme.
Mouk escribe [fr]:
tant que la France sera en Afrique, il n y aura ni paix ni développement. la classe politique française étant l'une des plus prostituées au monde, la démocratie et les libertés pour les africains ne la concernent pas.
Ata Ndele, en el mismo hilo de comentarios, piensa más allá:
Les spécialistes africains du droit peuvent-ils nous dire si nous pouvons , nous aussi, porter plainte en tant que partie civile ?
Varios comentaristas, como Yacobi, vuelcan su rabia hacia sus líderes:
Vous hommes politiques africains, commencez à mieux traiter vos peuples, les blancs vont vous regarder différemment.
En su página de Facebook [fr], Mame Diop vincula el dinero enviado a Francia y el difundido subdesarrollo:
Combien de mères vont encore mourir ce soir en donnant la vie, faute de dispensaire, d'ambulances, de routes praticables, de médecins! Combien? […] Débarrassons nous de cette bande de macaques!!!
En Senegal, el sitio Seneweb [fr] está lleno de reacciones a la supuesta implicación del presidente Wade y su hijo, mientras se acercan las elecciones presidenciales de 2012:
Lune: Je crois que laisser une minute de plus Abdoulaye Wade et sa maudite famille à la tete de notre pays releverait de la lacheté
Mooo [fr]:
je pense que le temps est venu de limiter nos relations avec ces puissances occidentales voyous qui nous ont maintenu dans la pauvreté,les guerres civiles,les dictatures pendant des siècles.Le moment est venu pour l'Afrique de s'ouvrir aux autres puissances et pays émergents tels:La Chine,Le Japon,le Brésil et certains pays arabes.Nos relations d'avec les puissances occidentales pendant des siècles ne nous valu que tristesse et misère.
El senegalés Ahmadou Fall cree que ya es el caso [fr] en África en línea:
Le choix des dirigeants (chefs d'États) n'est plus une prérogative de la France au gré de ses intérêts et de sa stratégie géopolitique.La France qui reçoit ces valises de la honte, remplies de billets destinés au financement occulte de partis politiques est cette même France qui perd sa place dans cette Afrique qui s'oriente vers d'autres partenaires…Le Rwanda de Paul Kagame l'illustre assez bien avec la destitution du français comme langue officielle, au profit de l'anglais. La percée des pays asiatiques en lieu et place des anciennes puissances coloniales montre qu'il faut plus que jamais changer d'attitude et de stratégie…
¡Adopta un candidato presidencial francés!
En Burkina Faso, un país aquejado por violentos motines en el ejército, Leyla M. Diallo lanza un irónico llamado a su presidente, en oposición al grupo de Facebook Blaise Campaoré doit partir [fr] (Blaise Campaoré debe irse):
Toi qui es assuré de gagner ton élection à 80% des suffrages exprimés, partage un peu de ta béatitude avec un candidat perclus de sous-financement aigu sévère. Toi, dont les dépenses courantes sont moins contrôlées que dans les pays du Nord: parraine un présidentiable français!»
Faso.net ha vuelto a publicar un columna de Le Pays, instando a la sociedad civil a que avance [fr]:
les Africains doivent comprendre qu’ils sont les vrais perdants dans cette histoire. Il est temps qu’ils fassent preuve de maturité et prennent à bras-le-corps leurs responsabilités. L’obligation de rendre compte, inhérente à toute gouvernance démocratique, doit cesser d’être un simple discours. La balle est, pour cet aggiornamento, dans le camp de la société civile africaine. Elle doit sortir de sa torpeur et prendre le relais, pour demander des explications à tous les gouvernants
En Francia, donde un juez programó una audiencia preliminar de Robert Bourgi, Survie.org, la organización pionera que presentó una demanda en contra de los líderes africanos y sus «ganancias mal habidas» en Francia, insta a los votantes franceses a exigir una minuciosa investigación parlamentaria, en vísperas de su propia eleción presidencial:
un tel audit devra poser toutes les questions qui fâchent, qu’il s’agisse du soutien aux dictateurs africains et aux contreparties obtenues, du financement occulte de la vie politique française, du rôle de l’armée française et de ses multiples ingérences, des multinationales, du franc CFA, etc.Au-delà des mallettes et des millions d’euros évoqués dans cette affaire, il est utile de rappeler que l’Afrique est victime d’une prédation économique et financière particulièrement sophistiquée